Consécutivement à l’atteinte cérébrale, des déplacements saccadés des globes oculaires peuvent apparaître, parmi d’autres mouvements spontanés non contrôlés.
Les deux membres d’une même partie du corps peuvent être affectés ou non ; la coordination s’amenuise ; l’équilibre est perdu ; la dysymétrie des mouvements peut être conservé pendant longtemps.
Un mouvement inopiné parfois violent peut être provoqué par le syndrome du traumatisé crânien.
Sans que tout réflexe soit sollicité artificiellement, les difficultés de coordination sont le lot des victimes du traumatisme crânien, ainsi que les mouvements parasites dont les plus courants sont des tensions des muscles et les résultantes de mauvaise harmonisation spatiale.
Tous ces troubles vont atteindre les victimes graves d’accident de la route dans les conditions d’existence.
Le débit irrégulier de la voix, les difficultés des gestes et des déplacements sont aussi liés aux traitements médicamenteux prescrits au traumatisé crânien.
L’évaluation de l’indemnisation des traumatisés crâniens suppose au-delà de l’expérience dans la réparation du dommage de bien connaître la victime, de parler avec sa famille et ne pas se limiter au rapport de l’ergothérapeute, du médecin conseil mais surtout de faire une étude complète, écologique, en situation pendant un temps beaucoup plus long que celui de l’expertise. Les familles sont les seules qui peuvent vraiment renseigner l’avocat qui devra ensuite retranscrire l’incidence des mouvements incontrôlés dans la vie de tous les jours et de l’incidence majorée sur les autres postes de préjudices. Il conviendra de se faire entrer ces séquelles dans le Déficit Fonctionnel Permanent pur augmenter ce taux d’incapacité mais pas seulement ; le préjudice sexuel devra être majoré, ainsi que le préjudice d’agrément mais aussi l’incidence professionnelle, bref en ce qui me concerne calculer la majoration sur l’ensemble des préjudices.
Maître Méhana MOUHOU
Avocat de victimes
