Avant de commencer cet article, je veux juste solliciter des lecteurs automobilistes de redoubler de prudence plus que jamais sur le périphérique parisien, vigilance envers les 2 roues bien sûr car nous savons pour défendre les victimes à Paris et en Île-de-France que les blessures sont graves et chacun d’entre nous doit bien prendre conscience de la vulnérabilité par le fait même de circuler à moto.
Combien de victimes paralysées, paraplégiques, amputées, handicapées à vie, fauchées dans leur jeunesse avons-nous vues. Une désolation à cause de la vitesse et l’imprudence de tous ces chauffards inconscients ou trop conscients du mal qu’ils peuvent générer à vie. Il faut voir ces jeunes motards souffrir le martyr, voir les centres de rééducation.
Dès lors nous pensons que l’accident n’est pas une fatalité ou un aléa mais un acte volontaire bien que le code pénal parle de blessures involontaires.
En effet celui qui prend tous les risques avec la vie des autres sait pertinemment qu’à un moment l’accident peut se produire, va se produire. Certes il existe la mise en danger d’autrui mais on pense que la mise en danger c’est pour la conduite des autres, jamais la sienne !
L’injustice dans tout cela c’est que dans la balance, l’automobiliste choisit sa liberté au détriment de la vie des autres.
Liberté sans contrainte, n’est pas une liberté mais l’expression d’une délinquance routière que le code pénal devrait punir plus sévèrement.
Ainsi comment accepter qu’un enfant fauché sur un passage piéton soit considéré comme un accident, comme un aléa. Comment accepter que les motards soient le plus souvent victimes d’un refus de priorité. La mort le plus souvent est malheureusement la conséquence de tous ces criminels de la route.
40 % des victimes d’accidents mortels sur la route sont sur des 2 routes : moto, scooters, vélos.
Pour les motards victimes d’un accident de la route et qui gardent des séquelles invalidantes : victimes de fractures ouvertes, fracturés du bassin, multi/polytraumatisés, amputés, paraplégiques, tétraplégiques, traumatisés crâniens… Il est certain alors que le procès pénal sera important et qu’il faut absolument se constituer partie civile pour que le tribunal correctionnel juge sans faiblesse les responsables.
Notre conseil issu de notre domaine de compétence et de 25 ans de pratique professionnelle devant de nombreux tribunaux correctionnels en France mais également devant le tribunal correctionnel de Paris, Nanterre, Créteil, Bobigny, Versailles… c’est qu’il est préférable après la condamnation de l’auteur de l’accident, de solliciter une expertise médicale pour obtenir la meilleure indemnisation, d’assigner la compagnie d’assurance et le responsable devant la juridiction civile du TGI, beaucoup plus spécialisée en matière de réparation du dommage corporel.
Le but est d’obtenir la meilleure indemnisation des préjudices mais pour cela, il est certain qu’il ne faut rien négliger.
Un accident de la route, surtout s’il est grave est un accident pour la vie, d’où la nécessité de bien connaître les techniques optimisées concernant toutes les indemnités, tous les préjudices. En un moment savoir appréhender la situation médicale du motard, les séquelles et le calcul de tous les préjudices. Après l’accident, il y a encore la vie et celle-ci doit être réparée. Le prix de cette réparation c’est d’obtenir la meilleure indemnisation pour la victime.
Les usagers de deux-roues motorisés sur le boulevard périphérique parisien représentent environ 15 % du traffic mais 60 % des victimes d’accidents.
Nous avons un accident toutes les 4 heures sur le périphérique et près de 1 000 blessés par an. C’est dire que les plus fragiles qui sont les conducteurs de scooters et de motos, paient le prix le plus lourd.
Chaque année les routes parisiennes font plus de 30 morts c’est dire l’importance et l’urgence de rouler moins vite et de respecter coûte que coûte les limitations de vitesse. Des études ont été faites pour mettre en lumière la corrélation qui existe en matière d’accident de la route entre la vitesse et l’apparition de traumatismes crâniens.
En réalité à cause de tous les chauffards non seulement notre vie est en danger mais les règles de la société de surveillance s’amplifient, s’accentuent où nous sommes contrôlés sans cesse par des radars. L’excès de vitesse des uns est une diminution de la liberté pour tous.
Les victimes en deux roues sont le plus souvent gravement blessées. L’indemnisation, nous dirons la meilleure indemnisation du dommage corporel est une nécessité pour vivre mieux, car le handicap il faut le vivre pour le comprendre. Les témoignages des victimes que nous défendons font froid dans le dos. Dès l’accident, la vie devient une véritable galère.
L’objectif n°1, c’est d’avoir de bons soins.
L’objectif n°2, c’est d’obtenir la meilleure indemnisation.
Ce n’est que justice !
Maître Méhana MOUHOU
Avocat de victimes